Banquète à la Cafète
La pluie interdisant de s'installer comme prévu sur l'espace vert devant la Cafète, c'est à la Maison des Habitant·es et des Citoyen·nes que s'est déroulée la Banquète du 7 juin, orchestrée par la compagnie du Théâtre d'Ici ou d'Ailleurs.
En préparation du Grand Banquet du Grand Bellevue, qui réunira le 4 juillet 2020 les habitant·es du quartier et celles et ceux qui voudront se joindre à la fête, le Théâtre d'Ici ou d'Ailleurs propose des "petits" banquets. Chacune, chacun, est invité·e à participer à la démarche en proposant recettes, jeux, interventions artistiques… Ce jour-là, organisée avec la Cafète, la rencontre était renommée Banquète. Des femmes du quartier avaient prestement décoré la grande salle de la MDHC, un refuge clair et spacieux pour des festivités joviales. On y découvrait notamment Mur-Murs, les tableaux réalisés par Arlène et la Luna pour la palissade entourant la place des Lauriers durant sa transformation, et le patchwork auquel des femmes de toutes les associations avaient participé pour la Journée Internationale des Droits des Femmes du 8 mars.
Les membres de la troupe, Laurence Colin, Michel Hermouet, Claudine Merceron, Élodie Retière et Martine Ritz, proposaient des sketchs, des chansons, selon un programme spécifiquement orienté sur le sujet de l'égalitéE, préparé avec la CCF. Ainsi que des jeux de même inspiration stimulant la créativité du public. Sophie Averty et Jean-François Marquet, lié·es au projet, filmaient. La harpiste Mathilde Ollier offrit un onctueux moment de douceur, avant que la troupe, en costumes d'apparat, ne servît le goûter, confectionné par des femmes du quartier.
La danse flamenco et le chant de Sylvette Guérin fascina les spectatrices et spectateurs. Des questions déroutantes et cocasses inscrites sur des petits papiers distribués les firent devenir actrices et acteurs à leur tour. Certaines chantèrent, comme Annette. L'assemblée fut invitée à reprendre en chœur L'hymne des Femmes, collectivement composé en mars 1971 à Paris par des féministes, depuis entonné à chaque rassemblement défendant les droits des femmes. D'abord surprises, intimidées, les présentes mirent bientôt tout leur enthousiasme dans le refrain franchement combatif.
Une ronde ponctuée de rires clôtura le spectacle. L'après-midi réservait pourtant un ultime plaisir : des collégien·es d'Ernest Renan ont représenté la création de l'atelier théâtre animé par Laurence Colin. Beaucoup d'énergie, de conviction, de joie de jouer dans ces saynètes où régnait la fantaisie. Les garçons y restaient majoritaires mais la mixité s'installe.