« C’est la musique qui m’a fait découvrir le son. », dit-elle. Que cette spécialisation soit « bouchée » pour cause d’affluence n’a pas dissuadé Sophie Linay de la choisir. Elle vise à court terme une licence en « Réseaux et télécommunications dans le système audiovisuel ». Consciente que la technologie numérique est en constante évolution, elle insiste sur la nécessité d’une formation renouvelée. Elle voudrait travailler en studio et cherche un stage. Mais, a-t-elle constaté, les garçons sont majoritaires dans cette filière : « Les filles sont plutôt dans le journalisme ou la production. »

Dans la classe de Sophie Linay, il y a trois filles pour huit élèves. Sous prétexte que le travail comprend le port de matériel assez lourd, « on a tendance à te conseiller un métier moins physique. Il faut prouver qu’on peut le faire. » Les démonstrations de « galanterie » agacent la jeune femme : « Si on doit toujours être assistées dans notre métier, merci ! On est capable de se débrouiller toutes seules. Quand on a besoin, on appelle. »