Les enfants en guerres et violences sexuelles; armes de guerre ?
Samedi 16 novembre et samedi 30 novembre 2013
Le Secrétariat permanent international Droits de l'Homme et gouvernements locaux (SPIDH Nantes - Pays de la Loire) organise deux conférences-débats
sur les enfants soldats et les femmes dans la guerre.
Ces conférences se tiendront dans le cadre de l¹exposition En guerres, actuellement au Musée d'histoire de Nantes (château des ducs de Bretagne).
Samedi 16 novembre à 15 heures
Conférence-débat : Les enfants en guerres La sous-secrétaire
générale des Nations unies présente à Nantes pour une
conférence-débat sur "les enfants en guerre." A l'invitation du
SPIDH (Secrétariat permanent international Droits de l'Homme et
gouvernements locaux), Mme Leila Zerrougui, sous-secrétaire générale
des Nations unies et représentante spéciale de Ban Ki-Moon "pour
les enfants et les conflits armés" sera à Nantes samedi 16 novembre
2013 pour une conférence-débat sur les enfants dans les conflits armés (avec le cas des enfants combattants ou "enfants-soldats").
Cette conférence-débat intitulée Enfants en guerres se tiendra dans
le cadre de l¹exposition En guerres, actuellement au Musée
d'histoire de Nantes (château des ducs de Bretagne). Elle
s'intéressera au sort des enfants dans la guerre au regard des
problématiques du droit international des droits de l¹Homme et du
droit humanitaire. Leila Zerrougui apportera son éclairage sur ce thème délicat et sur le travail des Nations Unies à ce sujet.
Deux autres intervenant.es participeront à cette table ronde :
Jessica Lecs, avocat au Barreau de Paris, membre d'Avocats sans
frontières, parlera de la réponse judiciaire internationale avec
l'action de la Cour pénale internationale. Elle a été la
collaboratrice (2005 - 2008) de Claude Jorda, alors président de la
chambre préliminaire 1 de la Cour pénale internationale, et a
travaillé sur le procès de Thomas Lubanga (RD du Congo) qui a été
notamment déclaré coupable par la CPI de conscription et
d¹enrôlement d¹enfants de moins de 15 ans, et du fait de les avoir fait participer à des hostilités.
Alain Louyot, journaliste, ancien rédacteur en chef à L'Express
et directeur de la rédaction de L'Expansion, membre à vie du jury du
Prix Albert-Londres, apportera son témoignage de reporter de guerre
et fera partager son analyse sur la réalité que recouvre le terme "enfants soldats"
ou "enfants combattants" sur lesquels il a écrit deux ouvrages.
auteur de Gosses de guerre et de Enfants soldats (Perrin).
Samedi 30 novembre
à 15 heures
Conférence-débat : Violences sexuelles, arme de guerre ?
La conférence traitera des violences sexuelles contre les femmes,utilisées comme armes de guerre dans les conflits.
Intervenant(e)s :
Louis Guinamard, journaliste et auteur du livre Survivantes,
femmes violées dans la guerre en République Démocratique du Congo ;
Juan Boggino, psychanalyste, association TRACES (réseau clinique
international sur les traumatismes liés à la violence politique) ;
Sabina Subasic, chercheure à l¹Institut pour la recherche sur les
crimes contre l¹humanité et le droit international à l¹Université de
Sarajevo, auteure, avec Fabrice Gardel, du documentaire Viol,
arme de guerre (2002).
Projection " Viol, arme de guerre". Les crimes de guerre en ex
Yougoslavie Documentaire de Sabina Subasic et Fabrice Gardel
2002 - 48mn
Résumé :
Chaque histoire éclaire un aspect spécifique du drame. Esmija
raconte comment en 1992, à Foca, elle a été séquestrée et violée
devant ses enfants: "J'avais honte de regarder mon fils dans les yeux",
dit-elle. Dika et Nuska retournent au tristement célèbre camp d'Omarska.
Torture, exécutions, viols : Omaska était un véritable camp d'extermination.
Les deux amies, qui ont été séquestrées ensemble, racontent les
sévices, les humiliations dont elles ont été victimes. Elles
racontent aussi les violences sexuelles forcées entre des hommes,
parfois entre un père et un fils. Un homme aussi témoigne. Si Edo
parle, c'est que sa femme ne peut plus le faire. D'origine
allemande, elle s'est suicidée après avoir été violée. Murée dans le
silence, "elle n'a pas pu supporter la vie après". À travers son
témoignage, on comprend que cette politique visait aussi les couples
mixtes. Enfin, il y a Jasna, dont les deux enfants ont été tués
et jetés dans un charnier : "Je pouvais tout imaginer : les tueries, les viols,
qu'ils ont tué mon mari...Mais qu'ils tuent des enfants,
cela n'a pas pu rentrer dans ma conscience."
Jasna veut témoigner car toutes les autres femmes qui ont été
détenues avec elles sont mortes.
Face à ces témoignages venus de l'ex Yougoslavie : les visages
impassibles et les déclarations sans remords des bourreaux inculpés
devant le Tribunal pénal international de La Haye. Les accusés
comparaissent pour viols systématiques, viols sur enfants de 12 ans,
génocide... Au-delà des histoires personnelles, ce film émouvant et
dur lève le voile sur les ressorts politiques de ces viols utilisés
comme arme de guerre." Regarder le film
<http://www.vodeo.tv/documentaire/viol-arme-de-guerre>
<http://www.spidh.org/uploads/media/Communique_de_presse.pdf>