Halte aux féminicides !
Jeudi 17 novembre, à l'appel du collectif RAFU, des féministes hommes
ou femmes se rassemblaient pour crier leur colère devant le 6, rue de Crucy, devant le domicile où fut retrouvé le 8 novembre 2016 le cadavre d'une femme battue à mort par son compagnon.
" Si nous sommes rassemblées ce soir c’est pour, ensemble, hurler notre colère face aux deux féminicides perpétrés dans ce département en moins d’un mois. Ici même le mardi 8 novembre une femme de 48 ans est battue à mort par son ancien compagnon, il la laisse sans vie, son corps ne sera retrouvé que quelques jours plus tard. Cet homme avait déjà été condamné en 2015 pour violences conjugales.
La nuit du 20 au 21 octobre, une femme de 33 ans est frappée à coups de pioche, étranglée chez elle à Saint Molf par un homme de 50 ans. Le corps de cette femme sera retrouvé brûlé dans un champ tout près de chez elle.
Rappelons que ces deux féminicides se passent juste au moment où l’on juge à Nantes Yannick Luende qui a assassiné Marion Rousset après l’avoir violée dans la périphérie de Nantes. Marion avait 14 ans, elle a été tuée de 69 coups de couteau. Luende a
déclaré « J’ai voulu la tuer dès que je l’ai vue ». Comme elle a dû avoir peur et nous n’étions pas là…
Aujourd’hui nous sommes là pour dire que ces féminicides odieux ne sont pas de simples faits divers, ce ne sont pas des drames passionnels relevant de la seule sphère privée, ils sont l’expression extrême de la haine des femmes. Chaque jour dans le monde des milliers de femmes sont tuées parce qu’elles sont femmes. La première cause mondiale de mortalité des femmes qui ont entre entre 15 et 44 ans c’est la violence sexiste. Et rappelons qu’en France les femmes sont plus en danger dans la sphère privée que dans l’espace public…
Il faut se réunir, être ensemble pour alerter les citoyens et les citoyennes, interpeler les services publics, marquer les lieux de ces atrocités, lutter contre toutes les formes de violences sexistes. La société dans son ensemble doit au même titre que pour le
racisme, l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie et toutes les formes d’ostracisme, reconnaitre et condamner unanimement les féminicides .
Stop à ces horreurs, stop à la peur pour nous les femmes,
nous serons présentes encore et encore pour que cessent enfin ces violences… "
Louisette Guibert.
Le 17 novembre 2016